L'artisan

advanced divider

Pour faire des couteaux de A à Z, il faut être passionné ! Mais d’où vient cette passion ? Michel Braekman ne le sait pas trop bien. Tout jeune, il reçut un opinel et un couteau suisse. Il aimait la miniaturisation et les micro-mécanismes et observait son grand-père manier le bocfil et le micromètre à l’établi de bijouterie-joaillerie…

Tout jeune, il a appris en autodidacte la peinture à l’huile et la réalisation de figurines historiques, pour lesquelles il a remporté plusieurs concours. Habitant près de Waterloo, il se passionne pour l’histoire des armes et des uniformes, principalement le premier empire. Ainsi, petit à petit, au fil des ans, il a développé une passion pour la précision, le détail, la perfection, le côté artistique, voire même, le côté artiste.

Féru de généalogie, il a découvert dans les métiers de ses ancêtres que ceux-ci avaient aussi incarné ces diverses compétences. Ainsi, à un grand-père bijoutier-joaillier qui s’était formé dans l’atelier familial, Michel a découvert un relieur, un chimiste, deux ébénistes, un fabricant de papier, un tisserand, un menuisier-charpentier, un fileur, un dessinateur, un cordonnier, un négociant, un tailleur de limes et même deux constructeurs de pièces pour métiers à tisser.

Il n’est donc pas étonnant que Michel Braekman se soit lancé en autodidacte dans la réalisation de couteaux à mécanismes

Une fois la température de trempe atteinte et maintenue, la lame peut être sortie du four
Michel Braekman se prépare à refroidir une lame.

Après avoir exercé le pastorat pendant une vingtaine d’années et baigné dans ce milieu particulier depuis son enfance, Michel décide à plus de quarante ans d’ouvrir enfin la porte à la rigueur scientifique et à l’extase artistique. Il se lance dans des études de conservation-restauration d’objets scientifiques, techniques et horlogers dans une haute Ecole d’art. Ecole dans laquelle il est même devenu chargé de cours et où il enseigne l’histoire des armes à feu et des armes blanches ainsi que la conservation-restauration de ces armes anciennes.

Comme tout artisan, les débuts sont difficiles financièrement et Michel a su mettre à profit les années sans beaucoup de commandes pour imaginer et développer techniquement des mécanismes de couteaux. Ces mécanismes et modes d’assemblage sont somme toutes assez similaires à ceux des armes blanches. Il faut dire aussi que le bagage chimique et scientifique acquis pendant ces années de formation l’ont fortement aidé dans la recherche de la maitrise des matériaux, du façonnage au polissage en passant par les traitements thermiques.

Aujourd’hui, il s’est équipé de machines spécifiques et performantes et préfère concentrer ses heures de travail sur le souci du détail et la décoration de ses couteaux. C’est pourquoi, il confie aux spécialistes professionnels les tâches simples et répétitives, mais au combien importantes telles que la découpe au jet d’eau des métaux. En plus de rationaliser la matière, la découpe au jet d’eau économise des bandes abrasives de backstand, garanti la concentricité des perçages et la planéité des pièces fines. Michel Braekman sait bien qu’une platine en laiton d’un millimètre et demi d’épais accrochée violemment et pliée par une dent de scie qui coince ne pourra jamais être redressée à la perfection.

Ainsi, si les créations de Michel Braekman vous plaisent, n’hésitez pas à le contacter, il se fera un plaisir de vous écouter et peut-être qu’il pourra réaliser le modèle de couteau qui vous trotte depuis bien longtemps dans la tête.

Dans les médias

Retrouvez le travail de Michel Braekman au travers de quelques reportages, interviews et coupures de presse

Vu à la TV

advanced divider

L’ivoire de mammouth, une alternative bienvenue – TSR1, Journal télévisé, Novembre 2018

Michel Braekman est le premier diplômé en restauration d’armes – TSR1, Couleurs locales, Octobre 2017

" En arme et conscience"  – TSR1, Couleurs locales, 02 février 2010.

À la radio

advanced divider

Dans la presse

advanced divider

Traduction

Un pasteur devenu restaurateur d’armes anciennes Le pasteur Michel Braekman a raccroché sa robe. Aujourd’hui, il restaure avec passion armes et munitions anciennes. Dans un moteur de recherche pour citations bibliques, le mot-clé des « armes » donne dix occurrences. Figure en tête de cette liste : « Tu ne tueras pas ». Dans l’Evangile de Matthieu, lors de son arrestation, Jésus dit à l’homme qui tire son épée : « Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. » Dans l’atelier que M. Braekman a arrangé dans la granged’une ferme du Jura Neuchâtelois, on ne trouve aucune épée romaine. Mais sur une table se trouvent des sabres d’officiers suisses du 19ème siècle. « Je ne suis pas un guerrier », précise-t-il immédiatement. En effet, plusieurs journalistes venus le visiter sont intéressés par une seule question : Comment un pasteur de 48 ans peut-il devenir un passionné d’armes ? Fascination de l’arquebuserie ancienne « Les armes anciennes me fascinent par l’ingéniosité de leur mécanisme et la qualité de leur fabrication et de leur finition artistique. Qu’elles aient été inventées et construites pour tuer, cela ne me concerne pas » dit Michel Braekman en saisissant une crosse de pistolet finement sculptée par un armurier anglais du 18ème siècle. Avec tendresse, ses doigts caressent la monture en bois. Il m’a fallu trois heures pour découvrir l’assemblage de la platine ! J’admire le travail de ces artisans qui pourtant, n’avaient aucun outil électrique ». Michel Braekman a grandi comme fils de pasteur à Bruxelles. Dès cette époque, le chatoiement des couleurs des uniformes militaires commença à le passionner autant que les armes anciennes. Dès l’âge de 11 ans, il se lança dans la peinture des soldats de plomb jusqu’à obtenir récemment deux médailles d’or dans des concours internationaux. En même temps, le jeune homme étudia la théologie, servi l’armée belge comme aumônier pendant 5 ans et la paroisse frontière des Brenets pendant 13 ans. « Au village, on disait que je prêchais bien. Je travaillais aussi beaucoup avec la jeunesse », dit Michel Braekman qui formait également les animateurs de jeunesse du canton de Neuchâtel. Il y a une dizaine d’années, le pasteur traversa un grave crise personnelle et professionnelle. « L’activité manuelle me manquait » ajouta-t-il. A 42 ans, l’homme de Dieu décida, non sans difficultés, de réorienter sa carrière professionnelle. La passion pour les mécanismes des armes était si forte que le pasteur se transforma en restaurateur. « Je ne suis pas un marchand d’armes » En 2009, au terme de 5 années d’études à la Haute Ecole d’Arts, il obtint le diplôme de Conservateur-Restaurateur d’objets scientifiques, techniques et horlogers. En Suisse, des armuriers restaurent aussi des anciennes armes, mais il est le premier à le faire sur des bases scientifiques. Dans son atelier, il nous découvre soudain un mécanisme d’arme à feu du 16ème siècle. C’est une platine à rouet », dit-il. Il se dirige alors vers sa bibliothèque, vaste et composée exclusivement d’ouvrages sur les armes et uniformes et nous ouvre, rapidement, un ouvrage montrant un dessin de Léonard de Vinci en disant : « C’est lui l’inventeur de ce mécanisme ». Comme pasteur et père de trois enfants, maintenant majeurs, il jouissait d’un confortable salaire. Aujourd’hui, il construit patiemment son entreprise comme indépendant au service des collectionneurs et des musées. Ayant obtenu la patente de commerce d’armes, il peut, si besoin est, faire le commerce et restaurer les armes modernes. Mais l’ancien homme de Dieu réagit vite : « Je ne suis pas un marchand d’armes. Les armes anciennes sont les témoins de notre histoire. Il faut préserver ce patrimoine pour les générations futures ». Avant de nous quitter, le passionné d’armes, pacifiste, nous cite un proverbe biblique en guise de conclusion : « Qui bavarde à la légère blesse autant qu’une épée, les paroles des sages apportent la guérison ».

Contactez Michel Braekman

Une question sur une commande ? Prendre rendez-vous ?